Je vous amène aujourd'hui dans l'Oise pour visiter un des bijoux du département : le château de Pierrefonds.
Je l'avais visité il y a fort longtemps lorsque j'habitais dans le Val d'Oise et cette fois-ci, c'est en très bonne compagnie que j'y suis retournée
Nous voilà au pied du château avec mes deux Marielle préférées Marielle du blog Voyage en gourmandise et Marielle du blog En Dilettante;-)
Le château de Pierrefonds est un château "réinventé"
Construit à la fin du 14ème siècle par le duc Louis d’Orléans, le château a été démantelé au 17ème siècle sur ordre de Louis XIII.
En 1798 il est vendu comme bien national pour 8 100 francs
Lorsque Napoléon IIII décide d'en confier la reconstruction à l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, le château se trouve à l’état de ruines. Une anecdote raconte que l'empereur hésitait entre la restauration du château de Pierrefonds et celle d'un autre château ; l'impératrice Eugénie lui aurait proposé un tirage au sort, dont sortit le nom de Pierrefonds. Et pour cause : pour satisfaire sa préférence, elle aurait écrit ce nom sur les deux papiers du tirage.
Viollet le Duc voudra mettre en pratique ses conceptions architecturales pour en faire un château idéal tel qu’il aurait existé au Moyen Âge.
Viollet le Duc n'est pas un inconnu. Il a également "reconstruit" la cité de Carcassonne.
Le château présente, comme sous Louis d'Orléans, cette forme de quadrilatère irrégulier de 65 mètres sur 85 mètres, flanqué de huit grosses tours.
Nous arrivons dans la cour d'honneur. Les façades de style Renaissance qui donnent sur la cour sont toutes conçues comme des écrans ou des décors de théâtre dont le dessin est destiné à l’agrément du visiteur situé au centre
Dans la galerie couverte, les clés de voûtes sont, sur une face, sculptées de représentations des métiers du Moyen Âge (tailleurs de pierre, écuyer…) et sur l’autre face de monstres et de chimères. Les chapiteaux de cette galerie, retracent l’un des romans les plus célèbres du Moyen Âge, le Roman de Renart. Plus qu’un roman le Roman de Renart est un ensemble de récits de différents auteurs mettant en scène des animaux qui se comportent comme des humains. Ces récits s’axent autour d’un personnage central : Renard, le goupil (nom ancien désignant un renard) habile et rusé. On retrouve aussi Ysengrin, le loup bête et cruel, Noble, le lion, roi des animaux ou encore Chanteclerc, le coq
En haut de l'escalier, un lion imposant nous accueille.
De très belles gargouilles ornent le couloir.
Je jette un coup d'oeil sur la cour.
La chapelle a été entièrement reconstruite. Un très beau Saint Michel sculpté trône dans la pièce.
Au 19 ème siècle, l’empereur et l’impératrice recevaient ici leurs proches et intimes. Salle dépourvue d’ameublement à l’exception d’une banquette remarquable due à Viollet-le-Duc, la décoration est quant à elle très lumineuse et riche. Les murs représentent divers emblèmes et blasons de souverains peints par la technique dite de peinture au pochoir. Se côtoient dans cet ensemble l’Aigle impérial de Napoléon III et le porc-épic de Louis XII.
Nous entrons ensuite dans la salle des Preuses.
Ancienne salle de justice, c’est aujourd’hui la salle la plus imposante du château incarnant le faste de la période Second-Empire avec son architecture impressionnante et sa décoration grandiose. Elle a une longueur de 52 mètres , une largeur de 9,50 mètres et une hauteur de 12 mètres. La voûte en berceau lambrissées carénée, en double presque le volume. Elle est éclairée par 22 fenêtres.
Sous le Second Empire, ce lieu servait de salle de réception ainsi que de galerie de bal.
Pour terminer, je vous montre la très belle maquette en pierre que l'on peut voir dans la salle de la maquette (quelle imagination ! ). Elle a été réalisée pour l’Exposition universelle de 1878 par Lucjan Wyganowski (1809-1884), inspecteur des travaux et collaborateur de Viollet-le-Duc. Lors de sa présentation à l'exposition universelle, elle a été découpée en 85 morceaux et rangées dans 28 caisses.