En cette belle journée ensoleillée, nous prenons la direction de Pouchkine pour aller visiter le palais de Tsarskoïe Selo nommé également le palais Catherine.
Le palais est situé à 25 km de Saint-Pétersbourg (30 minutes de train)
Pour s'y rendre, il faut aller à la gare de Vitebsk.
Le train est à l'heure et nous trouvons très facilement une place assise, ce qui ne sera pas le cas au retour.
Nous décidons de rejoindre le palais à pied. Il nous faudra environ 15 à 20 minutes de marche dans Pouchkine.
Nous passons devant une jolie église.
Nous arrivons à l'entrée du parc et nous achetons rapidement nos billets. Seuls ceux pour l'entrée des jardins sont vendus. Il faut acheter ceux pour la visite du palais une fois entrés.
Avant le récit de notre visite, un peu d'histoire....
C’est à l’impératrice Catherine 1ere (1684-1727), épouse de Pierre-le-Grand, que l’on doit, à partir de 1711, la création du premier palais d’été de Tsarskoïe Selo. Mais c’est Elisabeth I, devenue impératrice de Russie en 1741, qui va décider de remplacer l’ancienne résidence de sa mère par l’imposant palais d'aujourd’hui. L’intention de la souveraine est alors d’éclipser la splendeur du palais de Versailles et de la cour de France,
Après la chute de l’empire en mars 1917, comme toutes les autres résidences impériales, le palais Catherine est ouvert au public pour montrer le style de vie « décadent » de l’empereur et de la famille impériale. De nombreux meubles provenant du palais Alexandre voisin dont les intérieurs ont été détruits sur ordre de Lénine y sont alors rapatriés.
Pendant la seconde guerre mondiale, lors de la retraite de l’armée allemande en janvier 1944, les occupants incendient méthodiquement la totalité du palais, occasionnant l’effondrement de la toiture et des planchers.
Une fois dans le parc, je me dis qu'il y a bien du monde devant l'entrée du palais
Le panneau en place montre la limite des 4 heures de file... et ce jour là, je me rends compte que j'ai commis une erreur !!!
Nous sommes hors saison et je ne pensais pas qu'il y avait tant de monde pour visiter ce palais.
La file nous donne environ 3 heures d'attente pour acheter nos billets pour visiter l'intérieur du palais !!!!!
J'aurai dû, comme pour le musée de l'Ermitage, acheter les billets sur internet. (en repartant d'ailleurs, je constaterai qu'à l'entrée des visiteurs munis de billets achetés sur internet il n'y avait pas une seule personne !! Pas de file d'attente !!)
Nous retrouvons notre groupes d'asiatiques qui font la file
Il n'est pas question d'attendre tant de temps d'autant plus que l'intérêt de la visite de l'intérieur est essentiellement le cabinet d'ambre.
Son histoire...
Ce cabinet est un véritable bijou. Son décor est fait de panneaux composés d’une exceptionnelle marqueterie de milliers de morceaux d’ambre de couleurs différentes allant de l’ocre au rouge qui recouvrent l’ensemble des murs de la pièce.
Lors de la seconde guerre mondiale, les 100m² de panneaux de marqueterie du Cabinet d’Ambre sont soigneusement démontés, emballés et mis dans 24 énormes caisses en l’espace de 2 jours, les nazis estimant que ce chef-d’œuvre unique au monde réalisé par des artisans allemands devait aussitôt regagner la mère patrie. Et le fabuleux trésor est aussitôt expédié par train en Allemagne pour être stocké dans les caves du château de Königsberg.
A la fin de la guerre, les panneaux ne sont pas retouvés et les recherches vont durer plus de 30 ans pour les retrouver. Mais il est probable qu’ils ont brûlés lors des bombardements du château de Königsberg, l’ambre étant un matériau putrescible. Dès lors, les conservateurs vont prendre en 1979 la décision de reconstituer à l’identique le Cabinet d’Ambre d’après les très nombreuses photographies existantes. Le Cabinet d’Ambre intégralement restauré a été inauguré en 2003.
Nous partons visiter le parc mais auparavant nous allons voir une exposition sur les derniers Romanov. Pour l'anecdote, à la caisse on nous a laissé payer l'entrée de l'exposition, les catégories de tarifs étaient en anglais mais une fois à l'intérieur, nous n'avons rien compris car tout, absolument TOUT était écrit en cyrillique !!! Elle aurait peut-être pu nous prévenir la petite dame de la caisse.... Grrrrrrrr
Il y a peu de monde dans les jardins et le temps est si beau que nous profitons du lieu.
Le beau pavillon de l'Ermitage était destiné aux réceptions intimes.
Cette colonne de Tchesmé au bord du grand étang célèbre la victoire de 1770 contre les Turcs.
Nous approchons du pavillon des bains turcs. Construits en 1852, il évoque une mosquée.
Nous arrivons au pont Palladio appelé également le pont de marbre.
Cette fontaine très romantique est surnommée la fontaine de la laitière ou la jeune fille au pot cassé.
Le bâtiment des bains supérieurs étaient réservés à la famille royale.
Après les jardins, nous partons voir la façade avant du palais. Elle mesure 300 mètres de long.
Au 18ème siècle, les cariatides étaient recouvertes d'or ce qui donnait encore plus d'éclat à la façade.
Les bulbes de la chapelle sont clinquants.
Nous terminons l'après-midi par la visite du parc Alexandre, parc attenant au parc Catherine dans lequel se trouve un second palais, le palais Alexandre.
Nicolas II le dernier tsar en fit sa résidence officielle.
C'est dans ce palais que les derniers Romanov furent détenus en captivité.
Aujourd'hui, le palais est en cours de restauration et nous n'avons pas pu le visiter.
Après plus de 3 heures de visite, nous repartons pour prendre notre train et jeter un dernier regard sur l'église vue sous un autre angle.