Lorsque j'ai entendu parler pour la première fois de Séraphine Louis, c'était en regardant cette superbe toile au Centre Pompidou Metz. Lors de l' exposition inaugurale "Chef d'oeuvre" du Centre Pompidou Metz, cette toile signée Séraphine Louis attira mon attention.
Surprenante et colorée voire plumée, cet arbre penche. Il possède un feuillage en plume.
Alors que je contemplais l'oeuvre, un ami me dit : "Mais c'est la Séraphine du film. Tu connais ?" "Euh non.....
Comment ai-je pu passer au travers de la sortie de ce superbe film (2008) de Martin Provost "Séraphine" ???? Séraphine est interprétée par Yolande Moreau (des Deschiens). Elle reçu pour sa prestation le César de la meilleure actrice en 2009.
Séraphine Louis (la vraie)
Le film raconte l'histoire de Séraphine Louis appelée également Séraphine de Senlis.
Orpheline très jeune, Séraphine Louis, qui est d’origine paysanne, entre au couvent de Senlis en 1882 comme domestique. Elle y restera vingt ans. Elle se place, en 1904, comme femme de ménage dans des familles bourgeoises de la région de Compiègne et de Senlis. En 1912, une injonction divine lui aurait ordonné de dessiner et de peindre. Elle commence modestement par décorer ses meubles et sa vaisselle de fleurs et de fruits puis, dans les années 1920, peint des tableaux remarqués par le collectionneur et critique allemand résidant à Senlis, Wilhelm Uhde, qui, saisi par la puissance de son œuvre, l’encourage à persévérer et la prend sous contrat entre 1927 et 1929. En 1937, à Paris, elle est représentée dans l’exposition « Les Maîtres populaires de la réalité », sous les auspices de Maximilien Gauthier. Autodidacte, très pieuse et vivant dans un isolement total, Séraphine s’inspire des vitraux et de l’architecture de la cathédrale de Senlis. Travaillant à la lumière d’une bougie devant l’image de la Vierge, son unique sujet est le monde végétal : aux premières compositions florales, inspirées du folklore du Valois, succèdent des œuvres plus ambitieuses, marquées par une perception animiste de la vie et une forme de sublimation mystique et érotique : feuilles-plumes, fleurs, fruits paradisiaques ornés de cils, buissons ardents et arbres fantastiques. Son imagination de visionnaire et ses dons de coloriste lui permettent de créer des œuvres dont le caractère décoratif opulent évoque les étoffes d’Extrême-Orient. Séraphine, sans moyens financiers, mêlait de la terre, de la boue et du sang pour colorer sa peinture.
La pauvre femme est internée en 1932 suite à une crise de folie. Elle décède en 1942
Il n'en fallait pas plus pour noter Senlis comme destination sur nos tablettes.
Je vous propose de regarder les toiles de Séraphine exposées au Musée des Arts et d'Archéologie de Senlis. Puis de déambuler dans le musée au gré de mes envies, puis en ville.
Pour nous mettre dans l'ambiance, nous commençons par la maison natale de Séraphine
Nous voilà arrivés au musée. Nous filons directement dans la salle Séraphine, nous avons seulement 2 heures devant nous.
L'arbre de vie
Puis nous partons faire un tour en ville. Même si nous connaissons déjà Senlis, c'est toujours un plaisir de se promener dans cette ville médiévale.
Nous traversons les jardins de l'ancien château royal.
Vendu comme bien national en 1780, le château voit une partie de ses dépendances abattues en 1812 et le corps de logis disparaît en 1861. La ville rachète les ruines en 1956 à la famille Turquet de la Boisserie.
Voici la partie du château ayant abritée les appartements privés des rois. A l'intérieur, subsiste encore une cheminée ayant réchauffé, entre autre, Henri IV.
A cet emplacement se trouvait le prieuré St Maurice. De ce dernier, dont la chapelle royale et le cloître ont été rasés, ne subsiste plus que les bâtiments conventuels, du XIIIe siècle, comprenant la sacristie, la salle capitulaire, la bibliothèque.
Un regard vers la cathédrale Notre Dame de Senlis dans laquelle nous allons entrer. Il s'agit de l'un des premiers monuments gothiques de France. Ses dimensions sont assez modestes : 76 mètres de long, 34 mètres de large et 24 mètres de hauteur sous voûte.